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Je me permets d’apporter des réponses à l’interpellation de Monsieur Boris Henning, porte-parole des riverains du centre de Bousval.
Pour répondre aux deux premières questions, je vais expliquer les étapes récentes du processus. Le 9 juillet dernier, vous m’avez sollicité via Messenger pour connaître ma position sur le projet de transformation de la ferme Saint-Martin. Je vous ai alors informé que j’envisageais de m’y opposer, car je suis sensible aux arguments des riverains. Par la suite, vous m’avez mentionné qu’au moins 200 autres riverains étaient favorables à un projet d’habitat groupé, en raison de considérations liées à la mobilité, la sécurité, et au respect du centre du village. Je vous ai alors confirmé que je défendrais cette position lors de la séance du Collège. Je n’ai cependant pas rendu cette position publique à ce moment-là.
Le 16 juillet, le cabinet du Bourgmestre informe les membres du Collège qu’une rencontre avec le promoteur est prévue en séance de collège pour le 24 juillet. En examinant les documents, j’ai constaté que le fonctionnaire délégué de la Région wallonne avait déjà communiqué un avis négatif le 1er juillet, en raison du nombre insuffisant de places de parking, un avis qui ne m’avait pas été transmis à ce moment-là. J’ai alors sollicité cet avis pour en prendre connaissance.
Lors de la séance du 24 juillet, le promoteur a présenté son projet en fin de réunion. Je l’ai alors interrogé sur l’absence de réunion d’information, de présentation publique du projet, et de réunion de conciliation, en soulignant les craintes exprimées par les riverains dans la pétition.
Avant que le Collège ne se prononce sur ce projet lors de la séance du 3 août, l’échevine de l’urbanisme a déclaré dans un article de la DH du 29 juillet qu’elle se montrait favorable au projet, affirmant qu’il « correspond à l'orientation et la programmation prévue pour le centre de Bousval ».
Lors de la séance du Collège le 31 juillet, le projet a été présenté par l’échevine aux cinq membres présents, et elle a invité les membres à émettre un avis favorable. Un débat a suivi, au cours duquel j’ai rappelé les préoccupations des riverains concernant la mobilité, la sécurité, et la préférence pour un projet d’habitat groupé. J’ai également déploré l’absence de concertation avec les habitants. Malgré mes objections, les arguments ont été écartés en affirmant que les riverains s’opposeraient également à un projet de logements à cet endroit. Le projet a finalement été approuvé par 4 voix pour et 1 voix contre, la mienne.
Un communiqué de presse, non partagé avec les membres du Collège, a ensuite été envoyé par le cabinet du Bourgmestre, annonçant que le Collège (sans nuance) avait délivré le permis pour ce projet, comprenant 1 logement, 7 cabinets médicaux, 5 espaces bien-être avec chambres d’hôtel attenantes, et 2 salles polyvalentes. Le communiqué justifie cette décision en affirmant que ce projet ne générerait pas de nuisances particulières, contrairement à un projet de 12 logements qui aurait impliqué de nombreuses allées et venues quotidiennes.
J’aimerais mentionner deux faits complémentaires. Le projet n’a pas été présenté à l’avis de la Commission Communale d’Aménagement du Territoire et de Mobilité (CCATM). Par ailleurs, un projet de construction de restaurant aux Etangs du Moulin à Glabais, similaire en termes de nuisances, a été refusé par le collège en juin 2023, sur base d’une pétition d’une centaine de ménages de Glabais, puis octroyé sur recours par la Région wallonne. Le collège a proposé au conseil communal de soutenir les riverains et les habitants de Glabais en introduisant un recours au conseil d’état. Pourquoi ne pas adopter la même décision pour soutenir les riverains de Bousval centre ? Deux poids, deux mesures ?
Pour répondre à la troisième question, il est clair que les habitants du centre de Bousval ne sont pas les victimes collatérales d’un conflit entre deux personnalités politiques. En examinant les différentes étapes, on constate que la tendance favorable au projet a été affichée par l’échevine, avec le soutien du Bourgmestre, avant même que le Collège ne se réunisse pour prendre position. Il s’agit donc ici non pas d’une simple guerre d’égos, mais bien de deux approches diamétralement opposées :
- La première approche impose un projet de promoteur contre l’avis majoritairement défavorable des habitants, sans aucune réunion d’information, ni présentation publique ou concertation.
- L’autre approche, que je défends, repose sur la transparence, l’équité et la concertation. Elle garantit que chaque citoyen puisse comprendre et suivre les décisions qui impactent notre commune, et assure que chaque habitant, chaque quartier, et chaque village bénéficie d’une attention et de ressources justes et équilibrées.
Cette situation illustre malheureusement une gouvernance déficiente, non démocratique, qui méprise les principes d’écoute et de participation citoyenne essentiels à la bonne gestion de nos villages.
Vous trouverez, ci-contre, les articles de la DH du 29 juillet, de l'Avenir BW du 1er août ainsi que l'interpellation du porte-parole des riverains du village de Bousval.