Plan Climat Energie : état des lieux
25 janvier 2022Une troisième voiture partagée
29 juin 2022La situation comptable du C.P.A.S. de Genappe au 31 décembre 2021 est saine car elle présente un boni au service ordinaire de 475.364,57 € obtenu grâce à la maîtrise des dépenses, à la recherche constante de subsides et à un soutien plus prononcé des entités fédérées. Cette situation est appréciable à plus d’un titre. En effet, le Conseil dispose des capacités financières pour répondre aux demandes sociales des habitants de Genappe d’une part, et pour répondre d’autre part aux nouveaux besoins sociaux. Cette réserve permettra également de financer les sauts d’index successifs planifiés en 2022 pour les salaires du personnel et le revenu d’intégration sociale.
Le nombre de revenus d’intégration se stabilise mais reste bien plus élevé qu’avant la pandémie. En effet, l’augmentation du nombre de RIS (Revenus d’Intégration Sociale) à Genappe de janvier 2020 à décembre 2021 s’élève à 8,92 %, au-dessus de la médiane en Belgique. Cette croissance constitue une forme de rattrapage dans notre province car le pourcentage [1] de RIS de la population de Genappe s’élève à 6,59 %, en dessous de la moyenne de l’arrondissement de Nivelles qui s’élève à 7,08 %. Les causes sont bien évidemment multifactorielles et macroéconomiques. En effet, le risque de pauvreté dans notre pays ne cesse d’augmenter (AROP[2]). Selon les derniers chiffres publiés sur “Statbel”, le Brabant wallon ne semble plus préservé avec un taux qui atteint 21 % en comparaison avec celui de la Wallonie (25,4 %) en 2021. Aujourd’hui, un ménage sur cinq en Brabant wallon est en situation de risque de pauvreté.
Avec la crise Covid-19 et l’accueil des réfugiés ukrainiens, de nouvelles missions ont été confiées aux C.P.A.S. Un nouveau public a donc franchi la porte de notre C.P.A.S. pour solliciter une aide sociale financière autre que le revenu d’intégration. L’accueil des réfugiés ukrainiens ajoute une charge financière réelle, soutenue par l’Etat fédéral, mais difficilement gérable au niveau du C.P.A.S. de Genappe. En effet, le taux d’accueil est largement supérieur aux communes voisines et entraîne un octroi des aides équivalentes au RIS significatif (70 ménages). Cette situation amène une surcharge de travail qui est difficile à absorber car il y a une réelle pénurie de personnel qualifié sur le marché du travail en ce qui concerne la fonction d’assistant social.
Par ailleurs, nous avons poursuivi, notre première priorité qui veut faire du « Droit à l’Intégration Sociale » et de l’aide sociale un véritable outil pour relancer la vie de nos bénéficiaires.
Malgré cette situation inédite, la gestion budgétaire, en 2021, a été menée avec rigueur et précision, permettant aujourd’hui de dégager un surplus budgétaire facilitant la gestion quotidienne du centre qui emploie 51 agents en permanence et une vingtaine d’employés en insertion professionnelle via le dispositif « article 60 ».
Constant jusqu’en 2019, nos résultats de mise à l’emploi des bénéficiaires du droit à l’intégration sociale ont reculé à cause de la crise sanitaire mais demeure au-dessus de la moyenne avec un taux de mise à l’emploi de 18,07 % en 2021 pour 81,89 % de bénéficiaires du revenu d’intégration (contre 16,10% de mise à l’emploi en 2020 pour 83,10% de bénéficiaires du RIS) , une situation qui reste exceptionnelle en comparaison à la moyenne de l’insertion professionnelle en article 60 comme le souligne Marie Castaigne, conseillère à la fédération des C.P.A.S., « La part relative des articles 60 par rapport à l’ensemble du public C.P.A.S. est de 7,3 % » (Ref : Radioscopie 2021 des politiques d’insertion. Etude et chiffres au 1er janvier 2021 dans les C.P.A.S. wallon).
Malgré la crise et la croissance des demandes, ces bons résultats, en termes d’insertion et de gestion financière, permettent au C.P.A.S. de demeurer le bras incontournable de l’action sociale de la Ville de Genappe. D’un point de vue social, cette situation requiert du C.P.A.S. de renforcer les moyens humains pour rencontrer les objectifs d’une lutte contre ces formes de pauvreté pour cette législature. Tout au long de l’année écoulée, le C.P.A.S. est intervenu, sous diverses formes, auprès de plus de 440 ménages. Par ailleurs, il a mené une gestion rigoureuse de son budget sans modifier la part communale en cours d’exercice 2021, tout en poursuivant des services concrets et vitaux au profit de la population et tout en maintenant, malgré la crise sanitaire, un soutien actif à l’émancipation des citoyens les plus fragiles de la Ville de Genappe et de ses villages.
Je vous invite à prendre connaissance de l’article de L’Avenir BW et du rapport et de la synthèse du rapport du Président du Cpas sur les comptes 2021.
[1] Chiffres disponibles sur https://stat.mi-is.be/
[2] Risque de pauvreté ou d’exclusion sociale : à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, abrévié AROPE, fait référence à la situation des personnes confrontées à au moins l’un des 3 risques de pauvreté suivant : pauvreté monétaire, privation matérielle et sociale sévère ou vivant dans un ménage à très faible intensité de travail.